jeudi 15 octobre 2009

Tout dans la tête , Rien dans la poche



Je suis triste rien qu'à l'idée d'écrire ce billet . Mais malheureusement je dois le faire car il correspond à une réalité cruelle dont on n'arrive pas s'affranchir ou s'échapper , pas ou très peu.
Des étrangers, on ne (re)connait que les occidentaux ou les riches des autres parties du monde non occidental.
Les ouvriers venus d'autres colonies ,plus précisément arabo-musulmane pauvres et malaimés constituent la communauté stigmatisée appelées les émigres.
Sur les uns, il n'y a presque rien à dire. Sans commentaires. Sur les autres en revanche, tout a été dit, tout et son contraire. Tout et n'importe quoi.
Moi je voudrais parler de ces algériens qui sont arrivés de chez eux avec un diplôme en poche, ne recherchant que le savoir et la qualité de vie qui va avec avec, ceux qui sont juste assez intelligents pour réfléchir , prendre conscience de certaines réalités qui dérangent et qui font mal, mais pas assez , malins ou tout bêtement intelligents pour avoir un droit de parole et s'exprimer en leurs noms.
Je parle de la classe moyenne et intellectuelle.

La classe qui ne peut s'intégrer que professionnellement. Autrement et ailleurs , elle dérange. Avec un capital intellectuel supérieur à son capital financier, elle est prise au piège entre deux feux , dans l'étau, entre la société "rurale" composée de gens non spécialement diplômes mais un avec un très fort complexe de supériorité occidentale et surtout , le même pouvoir d'achat. D'où clash inévitable.
D'autres part, les pairs, qui du fait de l'égalité intellectuelle justement se sentent supérieurs par leur passeport.
Ce constat met en lumière, à ma grande surprise, que la classe la mieux acceptée contradictoirement à ce que l'on pourrait croire, est la classe ouvrière, car pauvre , faible, dépendant des services sociaux, bref , réunissant tous les clichés. Cette classe est aimée et acceptée par la population car elle leur permet de vivre ses valeurs chrétiennes d'entre aide et de charité.
La classe intellectuelle , elle , ne trouve pas sa place , car victime d'une authentique discrimination . Elle est par conséquent en concurrence déloyale avec les uns et en désynchronisation totale avec les autres. D'où frustration et sentiment de non reconnaissance.Autant de potentiel perdu. Un vrai gâchis.

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